Dans le domaine des radiocommandes, sont
apparus depuis quelques années des ensembles permettant d’éviter
d’avoir à posséder un jeu de quartz conséquent afin d’être certain de
pouvoir rouler sans interférence, que l’on
soit compétiteur ou utilisateur loisirs.
On a connu, dans un premier temps, les
systèmes dits à synthèse de fréquence. Pour mémoire, l’émetteur et le
récepteur, dans ce cas, possèdent un sélecteur permettant de choisir une
fréquence sans avoir à changer de
quartz. Pratique, certes, mais cela nécessite toujours d’accéder au
récepteur avec les inconvénients qui vont
de pair, quelque soit son utilisation. La marque américaine Spektrum
avait, en quelque sorte, jeté son pavé dans
la mare avec un principe extrêmement novateur. Finie la notion de
fréquence, finis les jeux de quartz, finies les
séances de démontage/remontage de l’ensemble de réception. Le système
proposé est totalement différent.
L’émetteur et le récepteur se reconnaissent, sont capables, sans
intervention de modifier leur communication
si d’aventure d’autres systèmes semblables évoluent en même temps. Autre
avantage, la dimension de l’antenne
qui avoisine une dizaine de centimètres.
Sans rentrer dans les détails, la
communication entre l’émetteur s’apparente au standard WiFi utilisé
couramment
en informatique. La bande de fréquence utilisée est le 2.4 GHz. Jusque là,
rien de bien exotique, à ceci près que
la quantité d’information numérique transmissible n’a plus rien de
comparable avec ce que l’on a connu jusqu’à
présent dans la gamme des MHz.
La véritable innovation réside dans la
capacité à disposer d’une communication numérique à haut débit, au sens
informatique du terme, dans les deux sens, entre émetteur et récepteur.
Les deux se reconnaissent au moyen
d’un identifiant unique, le récepteur est ainsi capable de faire un « tri
sélectif » des informations environnantes.
Toute commande qui ne porte pas l’adresse de l’émetteur n’est pas prise en
compte. Cela est donc un gage, à
priori, de protection efficace contre les « tops ». Tout ceci tend à
supprimer également la problématique de
l’affectation des fréquences en compétition, plus particulièrement lors
des essais où la course à la pince à linge
n’a plus lieu d’être… Le récepteur étant également capable d’envoyer des
informations à l’émetteur, Spektrum
a ainsi pu proposer le premier système de télémétrie du marché.
La marque japonaise Futaba sort à son tour, très
vite après un système à synthèse de fréquence, un module
d’émission et réception sur le principe déjà adopté par Spektrum. C’est
l’objet de cet essai. L’ensemble testé
est destiné aux émetteurs de la série 3PK à volant et 3VC à manches. Il
est composé d’un boîtier d’émission
qui remplace le module d’origine, et d’un récepteur 3 voies. Le module
d’émission, hormis sa très courte antenne
intégrée, comprend une Led et un poussoir de configuration, ainsi qu’un
sélecteur permettant de fonctionner
dans la bande dédiée en France.
Le récepteur, quant à lui, est de taille et de poids
très réduits et satisfera les plus exigeants, y compris sur les
châssis électriques où la place est comptée. Tout comme le module
d’émission, il comporte une Led et un poussoir
de configuration. Grande nouveauté, il ne comporte pas le classique fil
d’antenne, celle-ci est intégrée au boîtier
et prend l’encombrement d’un quartz classique. Plus de tube d’antenne
cassé avec ses inévitables conséquences.
A noter, toutefois que le fabricant précise que le récepteur doit être
monté à plat et à une distance suffisante
des pièces métalliques en mouvement.
A noter également, la présence d’une connexion RS 232 dont la destination
n’est pas évoquée dans la notice.
Note: cette prise serait destinée à une antenne optionnelle, les derniers
récepteurs en possèdent une tres
courte qui est utile uniquement en électrique.
La notice en anglais
Essai: L’ensemble que
nous avons testé, a été installé, avec un émetteur 3PK, sur un FW05 lors
de la dernière
manche de la Kyosho Cup Nord en catégorie S-Lola. Pas de problème
d’installation du récepteur, au vu de ses
dimensions, rien d’étonnant. Il a été installé proche du moteur, sans que
soit constatée la moindre interférence.
La fonction fail-safe est également présente, et de configuration très
simple. A noter qu’étaient simultanément
en fonctionnement des ensembles Spektrum. Pas d’incompatibilité entre les
deux systèmes apparemment…
Le set up s’est révélé très simple, seule une pression sur le poussoir de
configuration du récepteur est nécessaire
pour que la reconnaissance émetteur/récepteur se fasse, avec confirmation
par jeu de couleur des Leds présents
sur chacun. Les servos utilisés, alimentés par un accu NiMh 6 volts de
1200mA, étaient tous digitaux et de marque
Hitec (5996 à la direction et 6975 au gaz) et de forte puissance, sans
rencontrer le moindre problème.
Au
contraire, le temps de réponse apparaît extrêmement rapide sans
consommation particulière. On en conclut
qu’avec des servos moins demandeurs, le résultat sera bien présent.
Pour conclure, après une bonne heure d’utilisation en compétition :
très grande facilité de configuration, fail-safe
compris, temps de réponse et précision pour le moins « bluffants »,
excellente compatibilité avec des servos
d’autre marque et qui demandent une alimentation puissante, aucun problème
de réception « malgré » cette
étonnante absence d’antenne extérieure.
Il semblerait logique que de tels systèmes continuent à se développer
et que nous les retrouvions relativement
rapidement sur des ensembles d’entrée de gamme, mettant fin à terme aux
systèmes à quartz ou synthèse de
fréquence que nous connaissions jusqu’à présent.
A signaler que les Futaba 3PM et 3PK
sont disponibles maintenant en 2,4 Ghz d'origine.
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